Sep
Presse

Lancement d’une fondation pour la parité dans le cinéma marocain

Une cinquantaine de femmes du monde du cinéma se sont rassemblées, le 6 décembre, sur le tapis rouge du Festival international du film de Marrakech (FIFM) placée au Palais des congrès. Une manifestation à l’appel de cinq figures du 7ème art marocain qui ont créé la Fondation Tamayouz pour plus de parité dans le milieu.

Elles ont fait entendre leur voix. Une cinquantaine de femmes réalisatrices, techniciennes, productrices, auteures ou encore critiques ont répondu présent le 6 décembre, à l’appel de cinq figures du cinéma marocain Dounia Benjelloun-Mezian, Farida Benlyazid, Simone Bitton, Lamia Chraibi et Narjiss Nejjar. Une mobilisation sur le tapis rouge du Festival international du film de Marrakech (FIFM) pour réclamer une meilleure représentation des femmes dans le milieu cinématographique et ainsi pour lancer la Fondation Tamayouz. L’objectif de ladite entité ? Être un tremplin pour les jeunes talents féminins afin de les aider à accéder aux métiers du cinéma, en particulier aux postes de la production et de la réalisation.

Les débuts…

C’est à l’occasion du dernier Festival International du Film de Tanger que la Fondation Tamayouz a entamé sa genèse à la suite de la rencontre de la productrice Dounia Benjelloun-Mezian et de la réalisatrice-documentariste Simone Bitton, toutes deux membres du jury qui ont décerné le prix de meilleure production à Lamia Chraibi pour ses deux œuvres « Apatride » et « Jahiliya ». Pour compléter le trio, deux réalisatrices et scénaristes, Farida Benlyazid et Narjiss Nejjar se lancent dans l’aventure. L’enjeu est important. « Nous souhaitons que l’impact de TAMAYOUZ se mesure rapidement par une participation féconde de créatrices et de productrices marocaines dans l’espace audiovisuel de notre pays autant que dans les festivals internationaux, afin que les récits contemporains de notre région puissent rencontrer le public mondial », déclare Dounia Benjelloun-Mezian dans un communiqué.

Tamayouz veut garantir la parité

« Nous voulons encourager les fonds privés, possiblement éloignés du monde du cinéma, à apporter une valeur ajoutée au milieu culturel mais aussi à l’éducation car les deux notions sont intrinsèquement liées, explique à son tour Lamia Chraibi dans le communiqué. Les grands groupes privés marocains et internationaux seront ainsi particulièrement sollicités par la Fondation en vue de promouvoir les richesses et potentialités nationales ». La Fondation va aussi plaider pour la mise en œuvre de politiques garantissant la parité et l’équité, en veillant à ce que toute discrimination à l’égard des femmes puisse être corrigée. Elle s’engage aussi à faciliter l’inscription de jeunes talents dans différentes résidences de formation à l’international telles que Sundance, Torino film lab, Rawi, Tribeca, la Fabrique du Cinéma du monde…

2019, mentoring et bourse

Après avoir déjà lancé quelques idées comme la création de binômes de productrices et de réalisatrices, la Fondation va lancer une série d’initiatives dès 2019 comme la création d’une bourse d’étude sur 4 ans offert à une ou plusieurs candidates bachelières admises à l’école Supérieure des Arts Visuels de Marrakech (ESAV). Autre engagement : celui de Lamia Chraibi qui va encadrer la réalisation de cinq projets dans une perspective de « mentoring » articulée autour du métier de la production. Un accompagnement qui sera aussi complété par l’attribution d’une aide au développement et à la post-production pour des projets portés par des femmes. En clair, une nouvelle ère commence dans le milieu du cinéma. À suivre !

Source : http://www.marokino.info/fr/article-revue/2215

 

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